Furtwängler Wilhelm, le nouveau Beethoven
Fervent admirateur de Beethoven, Furtwängler Wilhelm est à la fois chef d’orchestre et compositeur. Il est généralement considéré comme ayant été l’un des plus importants chefs de l’histoire de la musique. Ses brillantes composition sont presque oubliées. Il laissa à la postérité, entre autres, 3 Symphonies, un Te Deum, et un Concerto pour piano et orchestre. Malgré des débuts difficiles en temps de guerre, il n’a pas perdu pied.
Furtwängler: le chef dans un contexte anxiogène
La domination du régime nazi en Allemagne chamboule le secteur artistique du pays. Refusant de quitter son territoire, Furtwängler s’éloigne de la sphère politique et se concentre sur sa carrière. En 1934, le chef se détache de ses fonctions officielles. À l’époque, il travaille sur deux Sonates pour violon et piano ainsi qu’un Concerto symphonique pour piano et orchestre. Sous la présence d’Hitler, il dirige même son Orchestre symphonique de Berlin en 1935, au cours d’un concert Beethoven.
Furtwängler a créé le premier Concerto pour piano de Bela Bartok en 1927, et le 5e Concerto pour piano et orchestre de Serge Prokofiev en 1932. Il participa au rapprochement franco-allemand en dirigeant des concerts avec l’Orchestre Philarmonique de Berlin à Paris, Lyon, Strasbourg et Nice. En remerciement, il fut décoré par l’Ordre du mérite en 1929 et la Légion d’honneur en 1939
Furtwängler a connu l’apogée de son art pendant le régime nazi. Certains continuent de l’accuser d’être « Hitlérien » et il reste dans les esprits comme étant « le chef d’orchestre sous le 3e Reich« . Une photo devenue célèbre le montre serrant la main d’Hitler lorsqu’il joua pour son anniversaire. La réalité est qu’il ne fut jamais membre du parti nazi, et qu’il démissionna de ses fonctions musicales en 1934, il refusa les tournées financées par le Reich. Il dirigea en Scandinavie, à Vienne et Berlin tout en enregistrant les Symphonies n°5, n°7 et n°8 de Bruckner.
Après la Seconde Guerre mondiale, le musicien subit un procès de dénazification. Furtwängler reprend du service à Paris, à Londres et participe à la réouverture du Festival de Bayreuth, avec la Neuvième de Beethoven.
Des débuts difficiles pour le musicien
Issu d’une famille aisée, Furtwängler aspire dès son enfance à devenir un grand compositeur. Il écrit des pièces pour piano, des partitions et un Te Deum qui subissent des avis mitigés. Son premier concert à Munich reçoit également des critiques négatives. Après avoir essuyé un énième échec à Lübeck, il apprend à devenir chef d’orchestre.
En 1915, il décroche le poste de Kappelmeister à l’Opéra de Mannheim. C’est ainsi que commence un enchainement de succès et de critiques élogieuses. Il succède à Arthur Nikisch en 1922 et dirige le Gewandhaus de Leipzig jusqu’en 1928.
Il entame sa tournée en Amérique en 1925 et dirige le New York Philarmonic. Il enregistre à la même époque la Cinquième Symphonie de Beethoven. Il retourne à Vienne pour y diriger l’Orchestre philharmonique de Vienne. Le chef d’orchestre intègre ensuite le Festival de Bayreuth.
Avant sa mort en novembre 1954, le célèbre chef enregistre « La Walkyrie de Wagner » avec le Philharmonique de Vienne et participe aux festivals de Lucerne et de Besançon.
Wilhelm Furtwängler (25 janvier 1886 à Berlin -mort le 30 novembre 1954 à Baden-Baden).